3 • Les coulisses de mon premier roman...

D’avoir écrit plusieurs fois mon roman, Intrigue chez Virginia Woolf, me permet aujourd’hui d’utiliser certains passages qui n’ont pas été intégrés au texte final, mais qui, à l’occasion d’articles pour ce blog, peuvent venir en complément du livre publié.

Dès que je sors de ma zone de confort ma mémoire se décuple ; événements et ressentis s’impriment à long terme.

Je vais faire sourire celles et ceux qui partent dans des contrées lointaines comme la Patagonie, mais d’après mon expérience, il n’est pas utile de partir bien loin pour être dépaysée et s’en souvenir pendant longtemps.
Rue de Brighton
Pour vérifier si ma mémoire ne me jouait pas des tours, je suis retournée plusieurs fois à Brighton et aux endroits en rapport avec Virginia Woolf et le groupe de Bloomsbury. Depuis, j’ai compris que mon caractère obsessionnel opérait tel un chercheur d’or qui ratisse le même terrain plusieurs fois pour en extraire des pépites.
 
Au lieu de pépites, mes extraits sont des brouillons qui ont le mérite d’être authentiques et que je vous livre en toute simplicité.
Contrairement au texte publié, dans cette première version, mon héroïne Clara Sainclair est la narratrice :
Royal Pavilion
 Le lendemain de mon arrivée, comme si j’avais habité ce quartier depuis toujours, je pris le bus pour me rendre dans le centre-ville. Les Anglais faisaient la queue, montaient sans précipitation et lorsqu’ils descendaient, lançaient tous un « bye, bye » ou un « thank you », ce qui était fort plaisant et rendait le voyage agréable. Les Anglais m’apparurent beaucoup plus polis et disciplinés que les Français dans de telles circonstances.
Assise dans le bus, je regardai par les fenêtres, essayant de capter le maximum de détails de ce nouveau décor, avec la perspective inhabituelle de rouler à gauche. J’avais un plaisir intense à me fondre dans la population, là était vraiment le cœur de la vie des gens et de leur quotidien. J’existais alors dans le même espace-temps que tout celles et ceux que j’apercevais. Je me sentais à la fois semblable et différente. Fantastique ! Il n’était pas nécessaire d’aller bien loin pour être complètement dépaysée. De la vitre du bus, les rues et les maisons avec leurs jardinets proprets défilaient devant mes yeux. Je cherchais à capter le maximum d’informations, puis avec la vitesse du véhicule, ce nouvel environnement se resserrait, s’intensifiait pour ne paraître plus qu’un magma grouillant. La porte s’ouvrit, je descendis en lançant à mon tour un « thank you » et un « bye, bye » à l’adresse du chauffeur et des autres passagers.
Ici, même l’air était différent. Une multitude de fragrances inhabituelles me faisait exister en parfaite adéquation avec moi-même, ce qui relevait chez moi de l’exception. Dans la béatitude qui m’envahissait, je me rapprochai du « Royal Pavilion » et de son magnifique jardin. »
N’hésitez pas à me livrer vos ressentis. J’ai toujours beaucoup de plaisir à vous lire et à vous répondre.
 
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